...On continue
Fabrication de la misaine dans un morceau de pin douglas
pose de la misaine
c'est quand même mieux avec un mât... le premier
Ce joli bout de bois va devenir le grand mât encore appelé: mât de taillevent.
Au fond de l'atelier d'Archimède, un canot de Gernesey de 1875: il sera refait aux 9/10emes à neuf
Mât de tapecul, queue de mallet, vergues de tapecul, de misaine, de taillevent, un nombre impressionnant de bouts de bois; et il manque encore le bout dehors...
Une pièce de bois d'un fort échantillonage est nécessaire pour soutenir le grand mât qui va se trouver juste devant le moteur, c'est l'étambrai. Afin de garder l'esthetique du bateau, le gaillard à été prolongé jusqu'à l'emplacement du futur mât, il ne fait plus qu'un avec l'étambrai.
un demi cercle du diametre du mât sera découpé pour recevoir celui-ci, il sera ensuite maintenu par une ferrure solidement boulonnée sur l'étambrai.
Les accessoires nécessaires au gréément et notamment les poulies, peuvent se trouver dans des quincailleries de marines spécialisées dans les grééments anciens, toutefois le choix est parfois restreint et la fabrication des poulies reste la solution la meilleure.
Les poulies doivent être façonnées dans des bois non fendifs, l'orme et le frêne sont excellents, mêmes si ce sont des bois moins resistants aux intempéries que le chêne. Les poulies devront être passées régulièrement à l'huile de lin pour assurer leur longévité.
Le plateau d'orme est déligné et raboté, puis on exécute un traçage soigné.
La mortaise est réalisée au ciseau à bois ou , comme dans le cas présent à la mèche à bois pour la partie arrondie et à la mortaiseuse à chaîne pour le restant.
On perce également le trou qui recevra l'axe du réa.
Les poulies sont dégrossies à la scie à ruban puis à la ponceuse à bande et terminées à la main à la rape.
Les réas peuvent être en laiton, en bronze, en Nylon, ou tournés dans un bois dur; ici, ils ont été découpés à la scie cloche dans un contreplaqué marine de première qualité puis tournés.
L'axe du réa est en inox.
Et voilà le travail...
La forge
Un vieux gréément demande un certain nombres de pièces métalliques forgées. Pour le François Emmanuel, c'est mon fils,Thomas Morel, forgeron à Montgaroult qui va réaliser toutes les pièces nécessaires au gréément.
Les pièces terminées:
le livrelof, l'anneau du bout dehors, les trois rocambeaux, les deux colliers de mât, deux cadènes, et quelques bricoles...
J'apprends à l'instant grâce à l'incontournable dictionnaire de la mer de Jean Merrien, (publicité gratuite) que le terme "bout dehors" est un non sens, le terme exact est "boute hors" ou encore "boute dehors"
Le grand mât, encore appelé taillevent est amené sur le bateau et capelé sur un bout passant dans le réa de l'artimon pour lui donner une inclinaison suffisante afin d'être ensuite repris par un autre bout passant dans le réa de la misaine. Deux bastaques assurant son guidage latéral
L'opération, bien préparée, s'est passée en douceur
Une pièce d'argent de 1973 est placée au pieb du taillevent.
Le collier de taillevent est positionné...Pile poil, merci au forgeron!
Clair obscur dans l'atelier
Travaux de matelotage: Vincent et Denis aux èpissures.
Les voiles sont là! Elles sont enverguées provisoirement et présentées sans êtres étarquées, juste pour le coup d'oeil, c'est bon, le plan d'Yves se matérialise sous nos yeux.
Merci Anne pour ce beau travail de voilerie. Pour voir Anne Renault travailler cliquez sur son nom.
Yves pilon et sont fils, Yves-Marie viennent prêter main forte pour enverguer et régler les estropes des vergues et les points d'amures.
Denis continue le travail de matelotage.