Afin de participer aux régates de bateaux jouet remisent à l'honneur par François Pochon à St Vaast la Hougue, je me suis mis à la construction d"un petit François Emmanuel.
Ne possédant pas des plans de la coque, je me suis inspiré des plans de la Jeune Marie, que l'on peut trouver dans l'incontournable livre de François Renault: Bateaux de Normandie. (Epuisé hélas) qui, à part l'étrave ressemble très fort à mon bateau.
La première erreur que j'ai faite est d'avoir fait un calque sur photoshop et d'avoir "tiré dessus" pour le faire correspondre au profil de mon bateau, hors sur le plan la quille n'est pas comprise ce qui fait qu'il sera un peu plus ventru, mais pour un bateau jouet c'est plutôt un plus.
La jauge étant de 61cm de l'extrémité de l'étrave à l'arrière du tableau, j'ai agrandi le plan en conséquence.
PLan de la Jeune Marie
Le même en superposition avec les formes de mon bateau en rouge.
Possédant pour mon travail une imprimante grand format j'ai imprimé les plans en grandeur. Mais on peut tout simplement mettre le plan en grandeur sur l'écran d'ordi et décalquer, voir le site de François pochon indiqué plus haut.
Mes planches de sapin faisant 25 mm, je trace 8 couches sur le plan et à partir de celà je dessine des demi gabarits en carton fort qui me serviront à faire le traçage sur les planches en évitant les noeuds.
Les tranches sont découpées à l'aide d'une scie a ruban fine, une scie sauteuse fait également très bien l'affaire.
Ayant tapé dans des bouts de bois qui trainaient dans l'atelier, certains n'avaient pas la largeur voulue, ce qui explique qu'une tranche soit en deux moitiers.
Je colle mes tranches à la résine époxy, je me sers de seringues (sans aiguilles) pour les dosages, c'est très pratique pour les petites quantités.
On peu utiliser d'autres colles, entre autre la PPU.
La résine époxy ne nécessite pas un fort pressage , j'ai juste posé 2 ou 3 briques sur l'ensemble pour le maintenir durant le séchage.
La résine avec une charge pour l'épaissir permet entre autre de boucher les trous ou de réparer les bévues.
Pour coller on enduit au pinceau (jetable) les deux parties avec le mélange pur afin que l'époxy pénétre bien les fibres du bois. Ensuite on épaissi avec de la charge, on applique sur une des faces et on presse légèrement.
Comme je suis oparti d'un plan qui n'est pas celui de mon bateau j'ai laissé pas mal de "gras" pour pouvoir ensuite façonner à l'oeil.
François Pochon conseille , une fois les tranches collées, de finir d'abord l'intéririeur de la coque, je ne l'ai pas fait, n'ayant pas un plan précis de mon bateau j'ai préféré faire en premier l'extérieur à l'oeil, et voir ensuite ce qu'il restera à enlever à l'intèrieur.
Rabot, ciseau, plane, sont utilisés pour affiner la coque.
La quille en bois dur, (ici du hêtre) va être encastrée dans une feuillure ainsi que l'étrave. J'ai commencé la feuillure à la scie puis j'ai creusé au bédane.
Un gabarit en carton est découpé de sorte à bien s'adapter aux formes du bateau. Il permettra un traçage exact sur le bois.
Entre temps j'ai tracé la tonture avec une baguette et découpé le haut de la coque.
L'étave est découpée et posée à son tour
Pendant que çà séche j'ai débité des baguettes carrées en douglas dans lesquelles je vais tailler les mâts. J'utilise la technique chinoise dite du rabotage inversé; le rabot fixé à l'envers dans l'étau est fixe, c'est le bois qui bouge.
NB: Le bois ne bouge pas tout seul évidemment faut y mettre un peu de bonne volonté et...Attention aux doigts!
...Et çà commence à ressembler à un bateau...
LE TABLEAU
Le tableau et le couronnement sont découpés dans du douglas de 6 mm toujours après avoir fait des gabarits en carton.
L'arrière de la coque est scié sur deux tranches (bisque rage!) et on adapte les pièces.
Il faut souvent déployer des trésors d'imagination pour faire tenir les morceaux (qui ne demandent qu'à se barrer) pendant le collage.
La méthode employée ci dessous est dite "à la Mordevol"